Frontaliers : les quasi résidents pleinement convaincus de ce statut

Créé en 2010, le statut de quasi-résident séduit de plus en plus de travailleurs frontaliers, dont certains ont pu récupérer d’importantes sommes. En 2011, 5 700 demandes ont été adressées à l’administration fiscale cantonale. En 2012, elles étaient 6 700. Une goutte d’eau au regard des 80 000 Français qui travaillent à Genève, et des 40 000 Suisses qui vivent en zone frontalière.

Dubitatifs au départ, beaucoup de frontaliers ne voyaient pas l’intérêt de devenir quasi-résidents. Mais face aux sommes récupérées, les hésitations s’évanouissent. En effet, le rectificatif fiscal peut atteindre plusieurs milliers de francs suisses selon la nature et le montant des frais réels déductibles. Par exemple, entrent dans cette catégorie les frais de réparation ou d’entretien d’une charpente de maison. Dans le cadre de ce statut, les travaux à grande échelle permettent de récupérer des sommes très importantes qui contrebalancent souvent le manque de visibilité financière des travailleurs frontaliers.

Le Groupement Transfrontalier et les fiduciaires telles que TK Finances s’organisent donc pour accompagner les frontaliers dans leurs démarches. Car sans compter les gros travaux de rénovation, de simples frais kilométriques, repas, assurance-santé et intérêts d’emprunt suffisent pour récupérer une somme conséquente. La demande de rectification fiscale est par conséquent grandissante mais une large majorité de personnes ignorent encore qu’elles peuvent en bénéficier.

Une condition importante néanmoins doit être remplie pour adopter le statut de quasi-résident. 90% des revenus doit venir de Suisse. La condition reste la même pour un couple marié où 90% des revenus du foyer fiscal doit être perçu en Suisse. On estime aujourd’hui que plus de 50% des travailleurs frontaliers répondent à ces critères, sans qu’ils n’en soient nécessairement informés.

Enfin, il est à noter que la demande de quasi-résident n’est valable qu’une année et qu’elle doit être renouvelée l’année suivante.

 

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